Le monde dans lequel nous vivons
aujourd'hui est le résultats de notre passé récent. La géographie politique
du monde actuel nous renvoie aux événements survenus depuis près d'un
siècle.
I ) Un monde éclaté.
La multiplication des Etats.
Jamais depuis le début du XX ème siècle, le nombre
d'Etat n'a été aussi important. En l'an 2000, ce sont un peu plus de 190
Etats qui se partagent l'essentiel des terres émergés et d'une partie de la
surface des mers et des océans.
Année |
Nombre d'Etats
souverains |
1945 |
51 |
1960 |
100 |
1975 |
144 |
1997 |
185 |
Tout ces Etats quels qu'ils soient ont en communs des frontières, un
gouvernement, des lois et des symboles qui marques leurs souveraineté (
drapeau, hymne, passeport, timbres,... ).
Ce mouvement d'émiettement n'est cependant pas près de s'arrêter. De
nombreux peuples revendiquent leur indépendance ou réclame davantage
d'autonomie. On peut prendre comme exemple les Basques en Espagne, les
Tibétains en Chine ou de certains Arméniens qui réclament leur rattachement
à l'Arménie. Ce mouvement prend racine dans les revendications
indépendantistes nées de la décolonisation d'après 1945.
Une remise en cause de la souveraineté nationale.
Ces mouvements nationalistes sont une remise en cause de la notion de
souveraineté nationale des pays concernés car en s'opposant le plus souvent
au reste de la population on débouche alors vers des conflits plus ou moins
violents.
De plus aujourd'hui l'accélération du processus de mondialisation
de l'économie touche l'ensemble de la planète. Il est relativement difficile
à un pays d'échapper à ce phénomène. Il est difficile pour les pays d'agir
en défendant des intérêts qui leurs sont propres face aux entreprises
multinationales dont certaines ont des budgets qui dépassent celui de
certains Etat. D'autant plus que face aux mouvements de capitaux, les pays
ont biens des difficultés à exercer le moindre contrôle. Le développements
des moyens de communications comme aujourd'hui Internet rend quasiment
impossible la surveillance des échanges ( données ou financiers ).
II ) Un monde en paix ?
Des relations internationales pourquoi faire ?
Les relations entre les pays sont régies par un certains nombre de règles
que l'on appèlent les relations internationales. Ces relations peuvent être
politique sous la forme de traités, diplomatique avec l'échange
d'ambassadeurs ( représentant du pays à l'étranger ) mais aussi économique (
accords commerciaux ) ou sous la forme d'aides financières.
Après 1945, les R.I. ( relations internationales ) ont été marquées par
l'affrontement entre les Etats-Unis et l'URSS dans ce que l'on a appelé la
"Guerre Froide". Les grandes organisations internationales comme l'O.N.U.
chargées en théories de régler les conflits ou de les prévenir étaient
totalement paralysées. La fin de l'URSS en 1991 a permis à ces
organisations de retrouver une place importante dans la régulation des R.I..
Cependant à l'image de l'O.N.U. ces organisations voient leurs rôles limités
par un manque chroniques de moyens financiers et matériels.
De nombreux
conflits éclatent malgré les initiatives de paix.
Des conflits internationaux et locaux.
Les rivalités entre nations ne se sont pas calmées et les
revendications nationalistes ou territoriales sont source de conflits. L'Inde
et le Pakistan s'opposent au sujet du Cachemire, alors que les Israéliens et
les Syriens ne résolvent pas le problème du plateau du Golan. Depuis 10 ans
et le conflit en ex-Yougoslavie on a vu réapparaître la tentation une nation
- un peuple avec l'épuration ethnique en Bosnie ( exterminer ou déporter des
populations pour purifier le pays, théorie développer par Hitler et les
nazis en Allemagne entre 1933 et 1945 ).
Certains pays sont confrontés à des situations
intérieures difficiles. Les revendications des minorités ( Sri Lanka,
Turquie, ... ), des problème religieux ( Mexique, Afghanistan, Soudan, ...
), des prises de pouvoir d'une minorité sur une autre ( Rwanda ) sont autant
de risques d'embrasement. Les Etats mais parfois des régions entières s'en
trouvent déséquilibrés provoquant des conflits meurtriers et des
déplacements passifs de population.
Un exemple de changement de frontières.
III ) L'apparition de nouvelles solidarités.
Une coopération à l'échelle mondiale.
La solution a ces conflits réside peut-être dans une
coopération plus grande entre les nations. La détermination de grands
objectifs comme la lutte contre la pollution ( accord de Kyoto ), la lutte
contre la corruption, le soutien au développement économique, la promotion
de l'éducation, sont autant d'élément qui ont un potentiel fédérateur. Des
organismes internationaux mènent des actions dans ce sens, c'est le cas de
l'O.N.U. ( diplomatie ), de l'UNESCO ( culture, éducation, santé ) ou du
Fond monétaire international ( FMI - économie ). Dans le même temps des
organismes indépendants, non gouvernementaux, agissent sur le terrains (
Organisations non gouvernementales ). C'est le cas par exemples de Médecins
sans frontières par exemple.
Une coopération à l'échelle régionale.
Depuis la fin des années 1950, on assiste à des
regroupements de nations afin de constituer des ensembles afin de promouvoir
la coopération entre nation. A partir de 1957, avec le traité de Rome, les
pays européens constituent une alliance économique qui prend le nom de
Communauté Economique Européenne ( C.E.E. ) qui se transforme en Union
Européenne en 1993 ( U.E. ) avec une orientation plus politique pour les
membres de cette union. Ceci a des conséquences sur l'organisation spatiale.
Pendant longtemps les zones frontalières étaient peu développées en raison
des risques de guerres. L'apparition de ces unions a entraîné un
développement rapide de ces zones sur le plan économique avec redistribution
des hommes et des activités mais aussi l'apparition de mouvements
transfrontaliers de la main d'oeuvre.
Autre conséquence de cette coopération, liée à la mondialisation, la
délocalisation des entreprises, à la recherche de conditions économiques
plus favorables ( faire des économies grâce à une main d'oeuvre moins chère
).