Le monde ap. 1945
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I ) Le retour à la paix.

    A ) Le bilan de la guerre.

Le bilan dépasse largement celui de la Première Guerre mondiale. 50 millions de morts dont 6 millions dans les camps d'extermination et de concentration. Des milliers de villes sont réduites à l'État de ruines. Dans de nombreuses régions d'Europe, l'équipement industriel, ferroviaire, routier a été détruit. Tout manque.

La menace nucléaire devient une réalité avec son utilisation au Japon. Les américains ne sont pas les seuls à posséder cette arme puisque les soviétiques annoncent à leur tour qu'ils sont en possessions de la bombe atomique en 1947.

Les deux pays vainqueurs que sont les États-Unis et l'U.R.S.S. bénéficient d'un potentiel de popularité importante. Cependant ce sont les États-Unis qui financièrement et économiquement , exercent une totale suprématie. L'Europe, elle est ravagée, et perd définitivement sa prépondérance.

    B ) De Yalta à Nuremberg.

- En février 1945, Churchill, Roosevelt et Staline se rencontrent à Yalta, en U.R.S.S., un certain nombre de décisions sont prises pour préparer l'après-guerre:

- l'organisation d'élections en Europe dans les pays libérés.

- le partage de l'Allemagne en quatre zones d'occupation.

- l'attribution à l'U.R.S.S. de la moitié des réparations allemandes.

- la création d'une organisation des Nations unies, qui prend forme en avril-juin 1945, avec San Francisco, avec l'Organisation des Nations unies.

- En Juillet-août 1945, puis en 1947, la conférence de Postdam fixe de nouvelles frontières politiques en Europe. Ces changements s'accompagnent de déplacements de population.

- De 1945 à 1946, à Nuremberg, les dirigeants nazis sont jugés pour les crimes commis pendant le conflit. 12 nazis sont condamnés à mort pour crime contre l'humanité.

 

    C ) La rupture.

L'entente est de courte durée. Les américains s'inquiètent de la progression du communisme dans les différentes élections de l'après-guerre et notamment dans les pays sous influences communistes.

Le 12 Mars 1947, le président Truman énonce ce qui devient la doctrine Truman, c'est à dire une lutte par tous les moyens contre le communisme. Cette déclaration d'intention se concrétise le 5 juin avec l'annonce par son secrétaire État, Marshall, d'un plan d'aide économique aux pays qui acceptent de collaborer avec les Américains. 

La réponse soviétique ne se fait pas attendre, Staline fait pression sur les pays d'Europe de l'Est pour qu'ils refusent l'aide du plan Marshall. La réponse politique prend la forme de la Doctrine Jdanov et la création du Kominform. Cette doctrine prône la libération des pays colonisés grâce aux mouvements communistes locaux.

La rupture est instauré entre l'Est et l'Ouest, l'Europe devenant le symbole de cette séparation avec la mise en place d'un rideau de fer.

    D ) La création de l'O.N.U..

Ces germes de division ne mettent pas un coup d'arrêt à la construction d'une nouvelle assemblée destinée à protéger le monde de nouveaux risques de guerre. Le 26 Juin 1945 est signé, à San Francisco, l'acte de naissance de l'Organisation des Nations Unies. Créée pour succéder à la S.D.N., elle doit également faciliter la coopération économique, sociale et culturelle entre les nations.

 

II ) La guerre froide.

    A ) la division du monde en deux blocs.

- En Europe, dans les pays occupés par les soviétiques, Staline crée un bloc de "démocraties populaires". Les communistes éliminent les autres partis politiques et s'emparent du pouvoir comme à Prague en février 1948.

Staline déclenche le blocus de Berlin-Ouest en juin 1948, suite à la décision des alliés d'unifier les trois zones ouest. Le blocus est contourné avec l'organisation d'un pont aérien pour ravitailler la ville. Celui-ci dure onze mois avant que Staline ne cède et lève le blocus. La crise s'achève en 1949 avec la création de deux états distincts, la R.F.A. et la R.D.A.. Staline est défait et Truman a triomphé, mais sans recourir à une riposte armée.

- En Asie

Les problèmes européens résolus, les zones d'affrontements se déplacent sur un autre continent.

- En Chine, le pays doit affronter une guerre civile qui déchire le pays depuis 1946. En 1949, les communistes dirigés par Mao Zedong prennent le pouvoir et obligent les nationalistes et Chang Kaï-Chek à se réfugier à Taiwan. Le communiste devient un phénomène de masse puisque le pays compte près de 500 millions d'habitants.

- Le conflit coréen entraîne le monde au bord d'un nouveau conflit mondial. Doc. 6 page 121. L'ancienne colonie japonaise a été divisée en 1948 en deux états, l'un soutenu par les États-Unis, l'autre par la Chine. Le 25 juin 1950, les Nord-coréens communistes franchissent la frontière symbolisée par le 38e parallèle. L'O.N.U. demande aux E.U. d'intervenir. Les troupes envoyées par Truman libèrent la Corée du Sud et son stoppées dans leur progression par la présence de l'armée chinoise. La tension est extrême. En 1953, le compromis est trouvé par un retour des frontières le long du 38e parallèle.

- Un monde bipolaire

- Les pays du monde ont ainsi deux options :

* deux camps économiques, capitalisme / communisme.

* deux blocs militaires, L'O.T.A.N. des États-Unis, pacte de Varsovie.

- Deux idéologies s'opposent et pas seulement sur le terrain politique et économique mais sur celui des idées.

Aux États-Unis se développent un anticommunisme violent symbolisé par le sénateur Mc Carthy qui lance un chasse aux sorcières contre tous ceux soupçonnés de complicité avec Moscou. Des personnes sont emprisonnés, d'autres choisissent l'exil ( Chaplin ).

Moscou n'est pas en reste, tant à l'intérieur du pays que dans les pays frères, des purges sont organisés pour écarter les hommes suspects de trop d'indépendance. Seules la Yougoslavie et l'Albanie gardent une certaine indépendance.

    B ) La recherche de nouveaux équilibres.

- La fin de l'ère stalinienne.

La mort de Staline, le 5 mars 1953, marque le début de ce que l'on appelle le "dégel". Son successeur Nikita Khrouchtchev entreprend de resserrer les liens à l'intérieur du monde communiste et se réconcilie avec TITO qui dirige la Yougoslavie. En Février 1956, il dénonce lors du congres du P.C. soviétique les crimes commis par Staline et prône la politique de la coexistence pacifique avec les États-Unis Celle-ci se traduit par la visite du numéro un soviétique aux États-Unis en 1959.

La déstalinisation tend à échapper aux contrôle de certains dirigeants de pays d'Europe de l'Est. La Hongrie, voie arrivée au pouvoir des communistes réformateurs qui désirent une libéralisation du pouvoir et de quitter le pacte de Varsovie. La réaction soviétique est brutale et sanglante sans que les occidentaux n'interviennent.

En voie de réconciliation avec l'occident, Khrouchtchev ne peut éviter la rupture avec Mao Zedong en 1960. Le monde communiste se divise entre pro et adversaire de la coexistence pacifique.

- La recherche d'une coexistence pacifique.

Celle-ci se fait dans une période de grande instabilité. Entre 1957 et 1962, les crises se succèdent.

Au début de l'année 1961, l'annonce de l'unification des zones alliées en Allemagne provoque un exode massif des berlinois de l'Est en direction de l'Ouest. En Août 1961, un mur est construit entre les deux parties de la ville. Ce blocus va durer un an avant que les soviétiques ne le lève.

En Octobre 1962, le président J.F. Kennedy a la preuve que des missiles nucléaires sont en cours d'installation à Cuba, c'est la crise de la Baie des Cochons. Face à la détermination américaine, les soviétiques sont obligés de faire marche arrière.

L'équilibre qui semble avoir été trouvé repose sur la terreur réciproque de l'utilisation éventuelle de l'arme atomique. La compétition change à nouveau de terrain, c'est la course à l'espace et à la lune. En 1957, les soviétiques lancent le premier satellite artificiel.

En 1963, une ligne téléphonique directe est installée entre Washington et Moscou.

- La naissance d'un "troisième grand".

En Mars 1957, six pays européens donne naissance à une nouvelle entité économique, capable de concurrencer les États-Unis qui possèdent sur le plus long terme une vocation politique.

III ) La décolonisation.

    1 ) La crise du système colonial

- Une remise en question du système coloniale.

Les puissances coloniales ont subi de plein fouet les conséquences de la Seconde guerre mondiale. Les pays coloniaux ne sont plus infaillibles. Les japonais ont montré la fin de la légende de la supériorité des blancs.

Les mouvements nationalistes nés dans ces pays ont bénéficié des difficultés des métropoles pour s'organiser et prendre de la vigueur.

Le climat de l'après guerre est anti-colonialiste. La Charte de fondation de l'O.N.U. ( 1945 ) et la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ( 1949 ) proclament le droit des peuples à disposer d'eux mêmes.

- Le signal asiatique :

Les Indes anglaises sont les premières à accéder à l'indépendance. Ce combat de longue haleine s'est fait globalement dans le calme. Dirigée par deux hommes, Gandhi et Nehru, elle est l'illustration d'une stratégie de non-violence. En 1947, deux états sont créés, l'un musulman avec le Pakistan, l'autre hindou, l'Inde.

En 1949, les Hollandais ne peuvent qu'accorder l'indépendance à l'Indonésie.

A l'opposé, le cas de l'Indochine montre un contre exemple. Entre 1946 et 1954, les Français doivent faire face à une véritable guerre. Les Viet-minh dirigés par Hô Chi Minh, soutenus par les soviétiques et les chinois, mènent une véritable guérilla et finissent par vaincre l'armée française en 1954 à Dien Bien Phu. Les accords de Genève reconnaissent la création des deux Républiques du Vietnam Le Laos et le Cambodge deviennent indépendantes.

En 1955, les États nouvellement indépendant se réunissent à Bandung en Indonésie, condamnant le colonialisme, le racisme et rejetant toute allégeance à l'Ouest ou à l'Est, une nouvelle voie apparaît, le non-alignement.

- Le réveil africain :

C'est d'abord du monde musulman que vient les premiers signes de volonté d'indépendance. L'Égypte, indépendante depuis 1922, devient le symbole de ce mouvement. La nationalisation du Canal de Suez en 1956 malgré l'opposition occidentale et soviétique donne à Égypte un grand prestige. Le pays sert de modèle aux pays voisins.

Les négociations entreprises en Afrique du Nord entre la France et les protectorats de Tunisie et du Maroc, placés sous son contrôle par l'O.N.U. après la guerre, finissent par aboutir. En 1956, La Tunisie de Bourguiba et le Maroc de Mohammed V obtiennent l'indépendance. Le mouvement d'anticipation gagne l'Algérie.

Colonie française depuis le 19è siècle, l'Algérie va être secoué par les violences indépendantistes. Le 1er Novembre 1954, le Front de Libération Nationale passe à la rébellion contre les autorités françaises. Le conflit s'étend jusqu'en 1962.

L'émancipation de l'Afrique Noire est plus tardive. L'indépendance des colonies anglaises et françaises se déroulent dans le calme. Les colonies françaises connaissent une indépendance progressive entre 1956 et 1960. Belges et portugais ont plus de mal, les Belges ne peuvent éviter des explosions de violences, alors que les portugais ne donneront leur indépendance à l'Angola et au Mozambique qu'en 1975.

    2 ) L'émergence d'un troisième monde.

- Des États particulièrement fragiles.

Ces nouveaux pays doivent faire face à un grand nombre de difficultés, tant politique qu'économique.

- Les frontières sont artificielles et ne correspondent pas aux limites des ethnies et des langues. De nombreux conflits frontaliers éclatent.

- Les élites administratives, intellectuelles, politiques et économiques de races blanches ont quittés les pays en laissant derrière eux bien peu de chose. Les nouveaux pays sont totalement désorganisés. Seule une minorité, formé dans les écoles européennes, est capable d'exercer les hautes responsabilités.

- L'indépendance n'est pas synonyme de démocratie. Les régimes politiques trop fragiles choisissent le plus souvent la dictature et les coup État pour s'imposer.

- Quelle indépendance ?

Les pays neufs doivent faire face à un néo-colonialisme. Les pays manquant de capitaux pour assurer le développement économique doivent faire appel aux capitaux de leurs anciens maîtres.

Les efforts de développement sont localisés sur l'agriculture pour nourrir une population de plus en plus nombreuse en raison d'une démographie de plus en plus dynamique.

Considérés pendant longtemps comme de simples réservoirs à matières premières, ces pays ont bien du mal à s'intégrer dans l'économie mondiale. Le décollage économique qui pourrait leur permettre de se développer n'intervient pas, ils forment un Tiers Monde, un troisième monde, marqué par le sous-développement.

Pays indépendants, mais pays convoités par les deux grands qui essaient de les attirer à eux, même si cela doit se faire par le soutien aux dictatures en place ou aux oppositions locales.

 

IV ) De la croissance aux doutes.

    A ) Les trente glorieuses.

1 ) Les caractéristiques de la croissance.

L'économie mondiale, de 1945 à la fin des années 60, va connaître une croissance sans précédent, à un rythme supérieur à 5% par an, 10% pour le Japon. La production devient massive. Les entreprises investissent des sommes importantes pour le développement de nouveaux produits, soutenue par un consommation des ménages qui bénéficient d'augmentation de salaire.

L'informatisation et la robotisation permettent des gains de productivité, produire plus vite à qualité au moins égale. Ce phénomène n'est qu'une reprise du mouvement des années Vingt, à la différence que ce phénomène est général et que les pays sont plus ouverts sur l'extérieur.

La société devient une société de consommation de biens matériels, à l'origine rare mais qui vont devenir de consommation courante : réfrigérateur, salle de bain, machine à laver,.....

L'objet n'est pas destiné à durer, il est remplaçable. Les consommateurs bénéficient de nouvelles facilités, comme la possibilité d'acheter à crédit, ou son sollicités par la publicité ou l'emballage des produits. Les phénomènes de mode font leur apparition ( mini-jupe, bikini, mono kini ).

Les habitudes des consommateurs changent avec l'apparition des grandes surfaces, installées à la périphérie des villes, ils présentent une offre très large à des prix réduits qui tend à uniformiser les goûts et les habitudes.

2 ) Une mondialisation de l'économie.

Cette mondialisation de l'économie ne bénéficient qu'au groupe des pays industrialisés, et notamment aux États-Unis qui détiennent 75% du stock d'or mondial.

- Les progrès des transports réduisent les distances, les hommes et les marchandises voyagent plus vite. Malgré la division du globe en blocs opposés, le temps est à la coopération entre pays et entreprises, des multinationales apparaissent. De plus entre 1950 et 1970, le prix du pétrole nouvelle matière première énergétique ne cesse de baisser. C'est une période d'énergie à bon marché.

- Le règne du dollar. Au lendemain de la guerre l'économie mondiale est totalement désorganisée. En 1944 les accords de Bretton Woods crées le F.M.I., rattaché à l'O.N.U..

Le Fond Monétaire International est chargé d'assurer la bonne continuité des échanges internationales en ayant la possibilité de prêter à des États en difficulté passagères des prêts en dollar.

En 1947, le G.A.T.T. vient renforcer cette ouverture des marchés, en permettant aux États membres de ce faire des concessions réciproques en domaine de tarifs douaniers.

Tous les échanges internationaux se font en dollars accroissant la position dominante des États-Unis sur l'économie mondiale.

- Les pays se regroupent en associations de tailles et de forces plus ou moins variables.

En 1948, les pays bénéficiant du plan Marshall se regroupent au sein de l'Organisation Européenne de Croissance Économique qui se transforme en Organisation de Coopération et de Développement Économique en 1961 avec l'arrivée en son sein des États-Unis, du Japon, Canada, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande. En 1957, l'Europe forme la C.E.E.

Les pays socialistes forment également une association politique et économique, le C.A.E.M. ou Comecon.

Mais en 1973, les pays producteurs de pétrole, des pays du Tiers monde, forment l'O.P.E.P. Organisation des Pays Producteurs de Pétrole dont les conséquences sont essentielles.

    B ) Les crises et les doutes 1973-1996.

1 ) La fin de la croissance.

* Les chocs pétroliers.

A partir de 1973, il semble que la croissance mondiale tombe en panne. En réalité comme souvent les signes apparaissent avant, dès la fin des années 60, la croissance se ralentit.

- En 1973, la guerre entre Israël et les pays arabes, provoque une hausse brutale du prix du brut. Le prix du baril est multiplié par 5.

- En 1979, la guerre Iran-Irak est l'occasion d'une nouvelle hausse du prix du pétrole. Le prix du baril est de 34$ contre 1,5$ en 1973.

- Le temps est aux économies, les sources d'approvisionnement se diversifient, le nucléaire se développent alors que le charbon connaît un regain d'intérêt.

* Une troisième révolution industrielle.

L'électronique, la télématique, les biotechnologies ( bactéries ) se développent. Moins gourmandes en emplois ces industries ont besoin surtout d'importants capitaux et de matières grises. Les industries traditionnelles, textiles ou sidérurgies, doivent se moderniser, informatisation et robotisation, provoquant la mise au chômage d' un grand nombre d'ouvriers. L'occident est concurrencé par de nouveaux pays industrialisés, N.P.I., qui accentuent les difficultés rencontrées.

* La nouvelle donne économique.

- Les pays occidentaux doivent faire face à un chômage de plus en plus importante. 500 000 en France en 1973, plus de 3 millions en 1996. De 200000 à 4,9 millions en Allemagne.

- L'inflation devient galopante avec des taux qui dépassent les 15%/an. Aujourd'hui, elle est maîtrisée. Cette inflation provoque une baisse du pouvoir d'achat.

- Pour essayer de financer des politiques pour résoudre la crise, les pays s'endettent sans trouver de solutions miracles.

2 ) Une économie mondiale incontrôlable.

- Le dollar "flotte".

Jusqu'au début des années 70, le dollar est une monnaie stable dont la valeur est fixée par une référence à l'or. Au début des années 70, il faut de plus en plus de dollar pour financer le déficit du commerce américain. Le dollar résiste mal à cette situation. La crise éclate en 1971, le président américain Nixon décide de suspendre la conversion or / dollar. A partir de 1973, la valeur du dollar n'est plus surveillé par le gouvernement américain, le dollar flotte.

A partir de cette date la valeur du dollar varie de 4 à 5,3 francs et ce jusqu'en 1981. La relance de l'économie américaine provoque une forte augmentation de sa valeur. Début 1985, le dollar dépasse les 10 francs. A partir de 1986, il est de nouveau à la baisse.

- Un Tiers monde à la dérive.

Les crises économiques et monétaires stoppent les efforts de développement. Les échanges qui se font en dollars leurs coûtent de plus en plus cher alors que les emprunts qu'ils doivent rembourser grossissent par la simple augmentation du dollar. La pauvreté est vécue au quotidien et semble inévitable.

3 ) Un monde divisé.

Les guerres et conflits armées se multiplient :

1967 : guerre des six jours, Israël - pays arabes

1973 : guerre du Kippour, Israël - pays arabes

1973 : fin de la guerre du Vietnam, Viet Minh - États-Unis

1973-1989 : guerre civile au Liban

1979 : invasion soviétique de l'Afghanistan

Le dialogue entre pays riches et pays pauvres, entre le Nord et le Sud, est de ce fait difficile et ne s'arrange guerre avec la crise économique. Les pays pauvres eux mêmes s'opposent, entre les N.P.I. et les P.M.A., les pays les moins avancés.

 

4 ) Un monde qui essaie de se (re)construire.

* La fin du bloc de l'Est.

Le système communiste soviétique connaît de plus en plus de difficultés, renforcé par les tentatives dans les pays frères d'obtenir de plus en plus d'indépendance. Leurs économies protégées n'ont pu s'adapter aux nouvelles technologies et son totalement dépassées.

En 1985, Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et engage la Perestroïka, la reconstruction, dans un soucis de Glasnost, de transparence. Le désir de réformes et de liberté est trop fort et la machine s'emballe, le système soviétique s'effondre. Moscou est incapable de s'opposer aux mouvements qui se développent dans les démocraties populaires. En 1989, un des symboles du communisme tombe avec le mur de Berlin et la réunification allemande en 1990. Le géant soviétique est emporté dans le mouvement et en 1991, l'U.R.S.S. éclate sous la direction de Boris Eltsine, la C.E.I. la remplace.

Les changements politiques ont été radicaux, mais l'économie reste au point mort.

* Un Europe entre détermination et hésitation.

Détermination dans le but à atteindre, mais hésitation quant à la méthode à adopter. Entre 1957, date du traité de Rome et 1993, et le traité de Maastricht, l'Europe à profondément changé. Première force économique mondiale, l'Europe, bien qu'elle l'ait décidé, tergiverse au sujet de la monnaie unique qui la consacrerait définitivement. L'ouverture et l'élargissement vers l'Est est une des nouvelles priorités de l'U.E., même si cela se fait aux détriments des pays du Tiers monde. Mais l'Europe semble peu efficace à régler les conflits qui lui sont proches (Yougoslavie ).

* La nécessité de la paix pour Israël et les pays arabes.

Zone stratégique pour l'approvisionnement en pétrole, l'état de guerre est quasiment permanent depuis la fin de la 2ème guerre mondiale et notamment avec l'opposition de l'O.LP. de Yasser Arafat et l'état d'Israël. La paix est aujourd'hui une nécessité pour donner à la région une stabilité suffisante pour permettre son développement et donner à des populations de plus en plus importantes un avenir, qu'elles soient juives ou arabes.

Ailleurs les rivalités économiques et politiques déchirent cette partie du monde où s'opposent également les tendances de la religion musulmane.

La guerre Iran-Irak, provoquent la mort de plus d'un million de personnes, l'invasion du Koweït par l'Irak, le terrorisme islamique financé par l'Iran, font de cette région une zone instable.

* Les États-Unis, dernière superpuissance.

Domination militaire incontestable depuis la guerre du golfe, les modèle culturel américain domine également ( télé, ciné, musique , habitudes alimentaires ). Par contre les États-Unis ont le triste privilège d'être le pays le plus endettés du monde avec une misère et une violence grandissante, malgré qu'ils produisent 25% de la production mondiale.

* Japon et pacifique.

L'espace pacifique sera t-il la première puissance économique du début du 21ème siècle. La force économique du Japon semble être un atout, la diversité du marché pacifique est à mettre en valeur. La Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong et Singapour sont autant de "dragons" industriels en plein développement. Le marche chinois représente à lui seul, 1,3 milliards de consommateurs. Cependant l'infaillibilité nippone se fissure, le chômage progresse, la croissance se ralentit et les japonais aspirent à des changements pour cette société si cloisonnée et contraignante.