Les Français dans la Première Guerre mondiale

 

 Questions / Réponses

Document 1

Les soldats au front.

- "Hier, ou avant-hier, au rapport, on a lu des lettres de prisonniers boches. Pourquoi ? Je n'en sais rien, car elles sont les mêmes que les nôtres. La misère, le désespoir de la paix, la monstrueuse stupidité de toutes ces choses, ces malheureux sont comme nous, les boches ! Ils sont comme nous et le malheur est pareil pour tous."

Etienne Tanty (qui a survécu après la guerre).
Paroles de Poilus. Collections LIBRIO - 1998

          - "Chère femme et chers parents et chers tous. Je suis bien blessé. Espérons que ça ne sera rien. Elève bien les enfants chère Lucie. Léopold t'aidera si je ne m'en sortais pas. J'ai une cuisse broyée et suis seul dans un trou d'obus. Je pense qu'on viendra bientôt me sortir. Ma dernière pensée va vers vous."

Jules Cros (mort d'hémorragie avant d'avoir rédigé l'adresse)
Paroles de Poilus. Collections LIBRIO - 1998

 

1. Citez trois exemples de souffrances communes à tous les combattants.

Parmi les souffrances communes à tous les combattants on peut citer le froid, la boue, les privations de nourriture et d'eau, la présence des rats dans les tranchées et la présence des poux due au manque d'hygiène des combattants.

Tous les soldats souffrent bien sûr de la violence des combats et du fait qu'ils ont peu de permissions pour voir leur famille.

Enfin la censure veille à ce qu'ils ne donnent aucune information susceptible d'être exploitée par l'ennemi dans leur correspondance.

Cette intrusion dans leur intimité est assez mal vécue par les combattants des deux camps.

 

Document 2

Proclamation du gouvernement aux femmes françaises.

"Au nom du gouvernement de la République, au nom de la nation toute entière, groupée derrière lui, je fais appel à votre vaillance, à celle des enfants que leur âge seul et leur courage dérobent au combat. Je vous demande de maintenir l'activité des campagnes, de terminer les récoltes de l'année, de préparer celles de l'année prochaine. Vous ne pouvez pas rendre à la patrie un plus grand service.
Ce n'est pas pour vous, c'est pour elle que je m'adresse à votre cœur. Il faut sauvegarder votre subsistance, l'approvisionnement des populations urbaines et surtout l'approvisionnement de ceux qui défendent à la frontière, avec l'indépendance du pays, la civilisation et le droit. Il y aura demain de la gloire pour tout le monde.
Vive la République ! Vive la France !"

René Viviani. Président du Conseil des Ministres
- 2 août 1914.

 

2. Que demande Viviani aux femmes et au nom de quoi ?

Viviani demande aux femmes de remplacer les hommes dans toutes les activités de production au nom de l'intérêt supérieur de la nation et de la défense de la patrie. Dans les champs comme à l'usine, ce sont les femmes qui remplacent les hommes partis au front.

Document 3

L'emprunt 1915

3. Relevez deux éléments révélant qu'il s'agit d'une affiche de propagande ?

Le coq gaulois symbolise ici la France.

L'Allemagne représentée par le soldat armé d'un fusil et d'une baïonnette ploie le genou devant l'attaque du coq.

Visiblement, les sympathies du dessinateur vont vers le volatile.

Ce dessin est accompagné d'une invitation au public à verser son or pour la victoire de la France. Le parti pris de l'auteur de l'affiche est clair. Il s'agit de mobiliser les finances des épargnants vers les buts de guerre.

 

 

Paragraphe argumenté

  Sous la forme d'un paragraphe argumenté d'une vingtaine de lignes, avec l'aide de vos connaissances et des documents, démontrez que la mobilisation fut générale pendant la Première Guerre Mondiale.

( structure de base )

Le paragraphe argumenté nous invite à présenter en quoi la Première Guerre mondiale fut une guerre totale, c'est-à-dire une guerre qui ne s'est pas limitée au front.

D'août 1914 à novembre 1918, les belligérants vivent au rythme d'une guerre totale. Tous les groupes de population et toutes les classes d'âge sont concernés. Au front, les soldats connaissent l'enfer des tranchées que les questions ont permis d'évoquer. A l'arrière, toute la main d'œuvre disponible est mobilisée. Les femmes remplacent les hommes, à l'usine, dans les champs ou dans les administrations et on fait aussi appel à la main-d'œuvre coloniale.
L'économie est mobilisée, réorientée vers les besoins de l'armée.
L'état organise les réquisitions et le rationnement. Il lance des emprunts pour couvrir les dépenses.
La mobilisation des esprits aide à accepter ce changement de vie. L'opinion est contrôlée, les journaux censurés et utilisés pour entretenir le patriotisme.
Ainsi toutes les ressources et toutes les énergies sont mobilisées pour cette guerre qu'on espère la "der des der".